Le télétravail peut-il être un marqueur de votre marque employeur ?
Si le contexte exceptionnel de ce début d’année 2020 a accéléré de manière forcée le passage au télétravail, la pratique concernait déjà plus de 5,2 millions de travailleurs en 2019 (source Malakoff Médéric Humanis). Au-delà d’une réponse pragmatique à des problématiques organisationnelles, de transport, ou de garde d’enfants, cette pratique semble parfois révélatrice d’une mutation profonde des modes de travail, de management mais aussi des cultures d’entreprise. Elle peut alors apparaître comme un marqueur fort de la marque employeur.
Une organisation partagée et encadrée
Les bénéfices directs de la mise en place du télétravail sont facilement mesurables. Temps de transport réduits et temps de sommeil accru, baisse de l’absentéisme, augmentation du temps effectif de travail et de la productivité sont ainsi observés (source cabinet Kronos).
‘’Un véritable levier de performance’’
De prime abord séduisante et facilitée par les ordonnances de 2017, la mise en place du télétravail au sein d’une PME respecte certaines conditions :
- la volonté partagée par l’employeur et les collaborateurs ;
- l'adaptation du management par un renforcement conjoint de la confiance mutuelle et des liens informels ;
- la mise à disposition d’outils de travail à distance performants ;
- l’adaptation de l’organisation générale de l’organisation : réunions à distance, maintien du lien par des échanges plus réguliers.
Encadrée par une charte dédiée, le télétravail peut alors constituer un véritable levier de performance, sur le plan productif comme sur le plan humain.
S’il semble difficile de l’imposer à ses collaborateurs, il convient également d’assumer les disparités liées aux métiers. Basé sur une logique de volontariat, le plus souvent envisagé à temps partiel, ce mode de fonctionnement ne doit pas apparaître comme un facteur de discrimination à l’intérieur des équipes. Cette organisation devient un enjeu fort de communication interne, pilier de votre marque employeur.
Un facteur de fidélisation et d’attractivité
Dans la compétition qui oppose parfois les employeurs pour séduire les candidat(e)s, il n’est pas forcément simple pour une PME de lutter à armes égales avec des grandes entreprises. À défaut de batailler sur les critères tels que la rémunération, les perspectives d’évolution, ou le catalogue d’offres vacances du CE, les PME doivent faire preuve de créativité pour se distinguer.
Les conditions de travail, l’autonomie, et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée figurent parmi les principaux critères d’évaluation de l’expérience employé. La possibilité de télétravailler de manière partielle ou complète, dans un cadre défini, vient clairement nourrir ces facteurs de motivation au travail.
‘’Témoin d’une forme de modernité culturelle’’
L’image de marque employeur se nourrit à la fois des conditions objectives de travail et de facteurs subjectifs nourris par ce que l’on appelle communément la culture d’entreprise. Le télétravail se trouve à la croisée de ces éléments. Il est le reflet à la fois managérial et opérationnel de la façon dont l’organisation conçoit la contribution de ses collaborateurs à son projet d’entreprise.
Témoin d’une forme de modernité culturelle, nourri par la nécessaire intégration d’outils de travail à distance performants, levier direct de réduction de l’impact environnemental lié aux déplacements, pouvant même induire une forme d’innovation dans l’organisation de l’activité, le télétravail peut s’avérer un atout central pour la marque employeur de la PME.
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